Les danses Latines
La Samba
A l'instar du Slow fox en Standard, c'est sûrement la Danse Latine la plus difficile.
Originaire d'Amérique du Sud, elle se démarque des autres danses par son exubérance, sa joie de vivre qui rend les danseurs euphoriques.
Mêlant tours et actions balancées, la Samba impose des actions du bassin difficiles à effectuer mais qui font ressortir le caractère de cette danse.
Vous la connaissez tous, bien sûr, on n'en dit pas plus !
Originaire d'Afrique mais découverte au BRESIL, la Samba est une danse d'Amérique du Sud qui rend les danseurs euphoriques.
Plusieurs versions de la Samba de Bajao à Marcha sont dansées au Carnaval de Rio.
Pour faire ressortir le vrai caractère de cette danse, le danseur doit dégager une interprétation joyeuse, flirteuse et exubérante.
Le Cha-cha-cha
Le Cha cha cha est le dernier venu dans les danses Latino-Américaines.
Il a été joué pour la première fois dans les dancings d'Amérique au début des années 50 par Xavier Cugat et Prez Prado, juste après l'apparition du Mambo à partir duquel on l'a développé.
Peu après l'introduction du Mambo, un autre rythme gagna en popularité et fut appelé Cha cha cha avec une musique plus lente et un rythme moins compliqué.
L'interprétation musicale du Cha cha cha devrait produire une atmosphère joyeuse, d'insouciance, effrontée comme à une "Party".
Enrique Jorrín nous l'explique en musicien : "J'ai composé quelques danzónes dans lesquels j'ai confié quelques petits choeurs aux musiciens de l'orchestre.
Cela plaisait au public, alors j'ai continué. Par exemple, dans Constancia, j'ai intercalé quelques montunos très connus. Le public a aussitôt accroché. Tout le monde me demandait de parler d'eux dans les paroles et d'improviser là-dessus. C'est pourquoi j'ai dit à tous les musiciens de chanter, et à l'unisson. L'unisson présentait plusieurs avantages : le public comprenait mieux les paroles ; les voix, au sein de l'orchestre, gagnaient en puissance sonore ; et cela permettait de dissimuler... la piètre qualité des voix des musiciens, qui n'étaient pas réellement des chanteurs ; c'est que dans le Cha cha cha, ce sont les musiciens eux-mêmes qui chantent".
Jorrín avait aussi remarqué les difficultés que les danseurs rencontraient avec le danzón-mambo : en effet, les pas tombent non pas sur les temps, mais sur les syncopes, et rendent la danse délicate. Il s'attache donc à en simplifier la forme, et écrit des mélodies intégrant le moins possible de syncopes : dès lors, les danseurs peuvent s'appuyer sur la mélodie, qui leur sert de repère.
L'accompagnement orchestral, lui, reste truffé de syncopes. Ce mélange entre mélodie sur les temps, et accompagnement sur les contretemps est une caractéristique du nouveau genre, le Cha cha cha. Le style doit ainsi beaucoup aux danseurs, pour lesquels il a été calibré. Dans les dancings de La Havane, les danseurs vont élaborer des pas collant au nouveau genre. Ainsi se créé la figure escobillo, simple et accessible à tous : 1-2, 1-2-3, en alternant les côtés.
Le premier titre enregistré, La Engañadora, fut gravé par América (le groupe auquel appartenait alors Jorrín), encore catalogué sous l'étiquette mambo-rumba. C'est au Silver Star, boîte de La Havane alors bien connue des danseurs, que le genre sera baptisé du nom Cha cha cha. Le succès est alors immédiat. A partir de 1953, Jorrín compose de nombreux Cha cha cha, et la popularité du nouveau style gagne toute l'île d'abord, puis les autres pays. El Alardoso, El Túnel, Nada para ti, figurent parmi ces titres historiques. Sentant le vent du succès, de nombreux musiciens emboîtent le pas, et contribuent à la popularité de la nouvelle vague : Antonio Sanchez (Yo sabía) ; Félix Reina (Angoa) ; Rosendo Ruiz (Rico vacilón, Los Marcianos) ; Rosendo Rosell (Calculadora) ; Richard Egües (El Bodeguero) ; Rafael Lay (Cero codazos).
La mode du cha cha chá est bien là, qualifiée de "baile sin egual" (danse inégalable) par des orchestres du type charanga que la formule séduit ; parmi eux, s'affirme un nouveau groupe venu de Cienfuegos, Orquesta Aragon. Porté par son impact, relayé par les radios et le disque, simple à danser, le Cha cha cha fait tache d'huile, et sa mode se répand sur le monde : Chicho O'Farril, Pérez Prado, Tito Puente, Charles Aznavour, Rubén Blades, Willie Colón, ...
Comme son frère plus complexe le mambo, il dominera les années '50, avant de perdre de sa puissance durant les années '60. Il revient néanmoins en force depuis 1995 environ avec des musiciens comme Carlos Santana, Gloria Estefan et beaucoup d'autres...
La Rumba
Les esclaves noirs rapportèrent leur propre culture en Amérique.
La Rumba, ou plus correctement la Rumba Cubaine est devenue la plus classique des danses Latino-Américaines.
Dans sa forme actuelle, les figures de base gardent les vieilles images des intentions féminines de dominer les hommes par leurs charmes.
Durant une bonne chorégraphie de Rumba, on devrait toujours voir les éléments d'attraction et de rejet entre l'Homme et la Femme.
Cette danse est, "tout simplement", celle de l'amour.
Le Paso Dole
Sans aucun doute, le Paso Doble est une danse espagnole, mais également mexicaine à sa création.
Influencé par le Flamenco, le caractère de cette danse est arrogant et passionné.
Il suffit de mettre une musique de Paso Doble pour s'imaginer au milieu d'une arène espagnole. Pourtant c'est à moitié vrai : bien que l'Homme soit le Toréador, la Femme n'incarne pas le Taureau ; elle désigne sa Cape, la toile rouge du Toréador.
La danse fut à la mode autour de 1920.
Le Jive
Une merveilleuse danse acrobatique et vivante qui est devenue populaire pendant la Seconde Guerre Mondiale par la musique swing de Benny GOODMAN, Artie SHAW, Tommy DORSAY et Glenn MILLER et qui conquit l'Ouest en 1940 sous le nom de Jitterbug.
Le Boogie, le Rock & Roll et le Swing Américain ont aussi influencé cette danse qui est très rapide.
Dans le contexte de compétition, les danseurs doivent prouver qu'après 4 danses ils sont encore capables d'efforts physiques intenses, ou du moins il faut en donner l'impression !
En compétition, c'est la dernière Danse Latine mais néanmoins cela n'est pas la plus reposante, loin de là !
Le Jive Rock est à la base un Jazz blanc d'Amérique. On doit le nom de Jive aux jazzmen noirs qui employaient ce terme par ironie.
C'est l'un des ancêtres du Rock'n Roll.